Actuellement au programme de la chaîne cinéma Ciné+ Classic, ‘George A. Romero président‘ (2012) est un entretien d’une cinquantaine de minutes, signé Jean-Jacques Bernard, avec le cinéaste américain. Réalisé lors d’une récente édition du Festival du film fantastique de Strasbourg, ce documentaire s’intéresse au regard que porte George Romero sur le monde à partir de ses films de zombies. Films d’horreur et films sur les Etats-Unis réalisés par un cinéaste contemporain du Nouvel Hollywood. Romero est en effet un de ces réalisateurs inestimables, tels Joe Dante ou John Carpenter, dont Hollywood ne veut plus aujourd’hui.
Et lorsqu’il est question du cinéma américain des années 1970, impossible de passer à côté de Jean-Baptiste Thoret qui intervient ici pour analyser l’oeuvre du cinéaste, sa modernité, sa dimension politique (l’autre, le « mal », ne vient pas de l’extérieur mais de nous ; c’est un mal intérieur). Pour le journaliste, la qualité de Romero est d’introduire une vision engagée, sans faire pour autant des films à thèse.
Bien que critique vis à vis de son pays, George Romero n’en reste pas moins très américain comme le montre le passage amusant où, après une zombie walk, il visite le Parlement Européen. Et à propos de ces défilés de morts-vivants, on peut constater qu’ils sont bien plus sympathiques que d’autres défilés réactionnaires qui encombrent nos rues…
Enfin, on retrouve George Romero en interview dans le magazine SoFilm n°17 de février, où il évoque son amitié avec Stephen King et leur goût commun pour l’humour et l’horreur, et son ras-le-bol de la « mode » des zombies (« Tout le monde fait du zombie aujourd’hui ! ») qui a envi la planète.
DARKSTAR FILMS 