Les nuits bleues de Tokyo

C’est l’histoire d’une amitié. Celle de trois jeunes gens réunis par l’amour du jazz. Dai, Shunji et Yukinori. Soit un saxo, un piano et une batterie. Une jeune formation passionnée et qui doit encore se perfectionner mais qui y croit. Un jour, un soir, c’est sûr, ils joueront au So Blue, le meilleur club de la ville ! Même si pour cela ils doivent se confronter aux accidents de la vie, même si leur amitié doit traverser des tempêtes. Car le jazz, c’est comme la vie : de l’improvisation, de l’éphémère.

Avec ‘Blue Giant‘, l’animation japonaise atteint encore des sommets ! Le réalisateur Yuzuru Tachikawa, en adaptant un manga, parvient à faire ressentir l’ivresse des musiciens lorsqu’ils se lancent dans un solo, tout comme l’émotion du public venu les écouter, par ses découpages, sa caméra en mouvement et l’usage des couleurs. C’est un régal des sens, aussi bien pour la musique (composée par Hiromi Uehara) que pour les images. Mais par dessus tout, ce qui emporte les spectateurs, c’est lorsque ‘Blue Giant’ confronte l’art à la vie. La musique reflète la personnalité, le vécu du musicien. Si elle n’est que prodige technique, si elle n’est qu’arrogance, le public le ressentira et lui tournera le dos. Alors que si le jeu se montre plus sincère, si le musicien ne triche pas, alors les spectateurs seront transportés par l’intensité et l’énergie déployées. Sur scène, une fausse note peut toujours se rattraper, tandis que dans la vie… c’est plus compliqué.

Le rouge d’Akira

Rouge le blouson et la moto de Kaneda

Rouge le drapeau des manifestants

Rouge le sang qui éclabousse Néo-Tokyo

Rouge la cape de Tetsuo

Rouge l’idéogramme AKIRA peint sur le bitume.

AKIRA‘ (1988) de Katsuhiro Otomo vient de ressortir dans les salles de cinéma dans une splendide copie restaurée 4K. Le film n’a pas pris une ride. Tokyo détruite par une bombe mystérieuse en 1988, puis reconstruite et sur le point d’éclater de toute part à la veille des Jeux Olympiques de 2019. Un monde incertain en proie à des manifestations, à des attentats, à la corruption des élites. Un monde où des adolescents sans famille et sans avenir se livrent à des guerres de gangs sur les routes. Une ville pourrissante, semblable à un fruit trop mûr, où se répand la superstition et l’attente d’un élu mystérieux du nom d’AKIRA. Néo-Tokyo sur le point de basculer dans un coup d’état. Enfin, il y a un jeune homme plein de colère et dévoré par la haine qui se transforme en monstre… ‘AKIRA‘ c’est un manga fleuve culte, adapté par son auteur Katsuhiro Otomo en un long métrage d’animation tout aussi culte. Et la bande originale du collectif musical Geinoh Yamashirogumi est d’une puissance émotionnelle inouïe ! Une allégorie de la jeunesse et de la révolte aux proportions cosmiques. Le Japon imaginé dans cet anime ressemble étrangement au notre.

Bonne humeur du jour – par Olivier de l’Anguille

Bonne nouvelle, grande nouvelle : l’ami des enfants et des drogués est de retour !

Bob l'éponge - 02

Aujourd’hui dimanche, jour pluvieux, jour bien pourri, mais avec une avant-première de ‘Bob l’Eponge-le film : un héros sort de l’eau‘.

SpongeBob SquarePants, the world's favorite sea dwelling invertebrate, comes ashore to our world for his most super-heroic adventure yet in SPONGEBOB: SPONGE OUT OF WATER, from Paramount Pictures and Nickelodeon Movies.

Bob l’Eponge, c’est le petit-fils totalement dégénéré d’El Topo.

LSD, MDMA ou racine de cactus fermentée dans un célèbre soda noir bourré de sucre, Bob est tombé dans la marmite quand il était petit. Et depuis il est scotché en permanence, 24h/24. Même les jours fériés. Regard complètement halluciné, sourire d’ahuri figé pour l’éternité, et il y a ce rire débile et crispant qui dure, et qui dure. De quoi faire perdre son calme à un moine bouddhiste ou bien pousser un djihadiste sanguinaire à l’apostasie.

Mais Bob est un pacifiste, un être doux et qui t’aime. Tout ce qu’il souhaite, c’est retrouver la fameuse recette du pâté de crabe. Pour l’accompagner dans cette grande quête psychédélique (d’abord en plat, puis en volume) qui le conduira, lui et ses amis, au-delà des mers, il vous suffit de chausser une paire de lunettes 3D et de se laisser glisser. Vous le sentez ce petit sourire idiot qui s’empare de votre visage ? Ca madame, c’est « l’effet Bob l’éponge ». Et ça fait beaucoup de bien !

O.L.A.

Bob l'éponge - 01

Bob l'éponge - 03

Le son de la nuit : ‘Coraline’

Coraline - OST lp

La très belle bande originale composée par Bruno Coulais pour le film d’animation ‘CORALINE‘ (Henry Selick – 2009) va être éditée en vinyle. Deux disques dans une magnifique pochette. Comme c’est de l’import (USA), c’est forcément un peu cher (les frais de port), mais on tient là une véritable pièce rare qui mérite de casser sa tirelire. Attention il faut faire vite car les stocks sont limités :

Mondotess.com

http://blog.mondotees.com/2014

Coraline - Vinyl3

Coraline - Vinyl4