C’est l’histoire d’une amitié. Celle de trois jeunes gens réunis par l’amour du jazz. Dai, Shunji et Yukinori. Soit un saxo, un piano et une batterie. Une jeune formation passionnée et qui doit encore se perfectionner mais qui y croit. Un jour, un soir, c’est sûr, ils joueront au So Blue, le meilleur club de la ville ! Même si pour cela ils doivent se confronter aux accidents de la vie, même si leur amitié doit traverser des tempêtes. Car le jazz, c’est comme la vie : de l’improvisation, de l’éphémère.
Avec ‘Blue Giant‘, l’animation japonaise atteint encore des sommets ! Le réalisateur Yuzuru Tachikawa, en adaptant un manga, parvient à faire ressentir l’ivresse des musiciens lorsqu’ils se lancent dans un solo, tout comme l’émotion du public venu les écouter, par ses découpages, sa caméra en mouvement et l’usage des couleurs. C’est un régal des sens, aussi bien pour la musique (composée par Hiromi Uehara) que pour les images. Mais par dessus tout, ce qui emporte les spectateurs, c’est lorsque ‘Blue Giant’ confronte l’art à la vie. La musique reflète la personnalité, le vécu du musicien. Si elle n’est que prodige technique, si elle n’est qu’arrogance, le public le ressentira et lui tournera le dos. Alors que si le jeu se montre plus sincère, si le musicien ne triche pas, alors les spectateurs seront transportés par l’intensité et l’énergie déployées. Sur scène, une fausse note peut toujours se rattraper, tandis que dans la vie… c’est plus compliqué.